Jardin du Luxembourg

Jardin du Luxembourg

Paris est bien malmenée depuis de nombreuses années. Mais Paris reste Paris, malgré tout : si l’on sait prendre les chemins de traverse. Et si l’on maîtrise l’art d’échapper aux agressions urbaines. Parce que oui, ça devient un sport à part entière !

Bienvenue au jardin du Luxembourg, havre de paix.

Rendez-vous au soleil

J’ai un rendez-vous professionnel rue de Vaugirard. Côté 6e arrondissement. Je connais mieux la partie 15e, quartier de mon enfance. La rue de Vaugirard fait plus de quatre kilomètres de long. D’un côté, il y a la porte de Versailles et le plus grand parc des expositions de France : c’est ici que l’on y trouve, entre autres, le Salon du Livre de Paris, début mars.

De l’autre côté, il y a le quartier Saint-Michel, c’est ici que j’ai rendez-vous, un matin de février. Ne vous fiez pas à la couleur du ciel. Nous sommes bien à Paris et comble de l’histoire, en plein hiver. Il fait une vingtaine de degrés et ce n’est pas de refus !

Après mon entretien, je prends la direction du jardin du Luxembourg. Il faut bien 20 hectares pour accueillir touristes et Parisiens venus profiter du généreux soleil de ce mercredi. Les enfants jouent près du grand bassin, les parents papotent, lunettes de soleil sur le nez, les papis rêvassent au Paris d’antan, les mamies sourient aux petits qui poussent du bâton, les bateaux en bois.

Et puis, il y a les mouettes et les canards qui s’accommodent de la vie parisienne ; ils participent joyeusement à cette immense récréation. Toutes les chaises en fer sont occupées, et l’on assiste même à une course effrénée à la place assise. Pourtant, il est tout aussi agréable de s’installer sur les bords du bassin.

Histoire de « Luco »

 

Tout démarre à la mort d’Henri IV “le Grand”, en 1610. Ça remonte à loin. Marie de Médicis, son épouse et régente le temps que le petit Louis XIII grandisse, est lasse du Louvre et décide de la construction du Palais et de son parc. En effet, Madame n’appréciait plus l’architecture française et souhaitait un palais à l’image de ses origines florentines, loin du tumulte.

D’autre part, en langage titi parisien, le jardin du Luxembourg se surnomme Luco. Il a connu bon nombre de transformations dans l’histoire. En outre, pendant la Révolution française, le palais sert de prison, au Second Empire, sous Napoléon III, le palais devient le Sénat qui est encore son affectation aujourd’hui.

Désormais c’est un superbe site accessible gratuitement au public, grâce à Haussmann qui avait émis le vœu que cet espace devienne un jardin pour y voir courir les enfants. Et même si le parc s’est rétréci à force d’agrandissements de boulevard et rue, il reste un immense poumon sur la rive gauche parisienne, qui ravit, je crois, le monde entier.

S’y rendre

N’importe quel Parisien vous conseillera le métro. Les lignes 4, 10 et 12 vous déposeront non loin. Quatre entrées sont possibles par les rues :

  •  de Médicis
  • de Vaugirard,
  •  Guynemer,
  •  d’Asas.

La sortie des lignes 4 et 10 est Odéon. Celle de la ligne 12 est Notre-Dame-des-Champs.

Les lignes de bus sont les 82, 83, 85 et 38.

Alors, je vous souhaite une agréable promenade entre jardin à la française et jardin à l’anglaise, chants des oiseaux, séances photo des touristes, expositions, cris des enfants et bonheur de vivre.

À bientôt.

Coralie RAVARY