Patrimoine végétal de Saint-Jean-Cap-Ferrat

Visite du patrimoine d’exception de Saint-Jean-Cap-Ferrat

Ce mardi 2 avril 2019, j’ai rendez-vous à 10 heures à l’office du tourisme saint jeannois, pour une sortie botanique. Je me suis inscrite une semaine auparavant. Il fait grand beau temps : en avant pour la visite du patrimoine végétal de Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Catherine, à travers l’histoire végétale de la presqu’île, va nous conter son insolite transformation.

Des rendez-vous réguliers

Au mois d’avril, les visites se font le mardi et le mercredi matin, s’il ne pleut pas.

Pour connaître les jours et les mois des visites, cliquez ici.

 

Ce n’était pas gagné !

Jusqu’au XIXe siècle, Saint-Jean-Cap-Ferrat ne possède de l’eau douce que par ses sources. Autant dire qu’elle est aussi rare que la pluie sur la presqu’île ! Ce n’est qu’en 1860, lorsque le comté de Nice est annexé à la France que l’eau devient un service public.

Au siècle dernier, une telle visite n’aurait pas pu avoir lieu. Le circuit débute par la présentation d’une photo sépia de Saint-Jean-Cap-Ferrat ; à part deux chemins, quatre maisons et le Grand Hôtel, on y voit une terre aride et rocailleuse. On comprend aisément que les têtes couronnées de l’époque, comme la reine Victoria, y trouvaient un isolement volontaire vers un climat agréable pour passer l’hiver. Charlie Chaplin aussi, a fréquenté l’hôtel.

Dès le départ, malgré la roche et l’accès difficile à la mer, la presqu’île est qualifiée de paradisiaque. Ce mot ne cessera plus jamais d’être sur toutes les lèvres. À partir du moment où Napoléon III supervise la construction d’un canal pour capter l’eau de la Vésubie, Saint-Jean-Cap-Ferrat va éclore avec de somptueuses demeures et des jardins édéniques, à l’image de la Villa Ephrussi de Rothschild. Si vous aimez l’art et la botanique, je vous conseille de passer votre journée dans les jardins de la Baronne qui, de ses voyages dans de lointaines contrées , a ramené des végétaux qui se sont parfaitement adaptés aux embruns et au climat pittoresque du coin. Pour lire un très bel article sur la villa, c’est ici.

La visite

Catherine nous apprend à différencier les palmiers. Dans le monde, il existe 2500 variétés distinctes, vivant selon leur résistance, de la forêt équatoriale au désert aride.

On les reconnaît grâce à la forme des feuilles, à leur bois, leur stipe. Vous saurez tout ça sur place.

Malheureusement, vous découvrirez quel est celui qui est le plus attaqué par le charançon rouge et comment on tente de l’éradiquer, hélas, très difficilement. Aussi, vous verrez quelles sont les autres espèces ravageuses de cette végétation fragile.

Avec plaisir, vous apprendrez que les jardiniers de la ville utilisent des produits bio pour choyer les plantations du Cap-Ferrat. Et vous passerez devant l’hôtel à abeilles, installé par le village, face à la plage.

En fait, vous vous déplacerez de continent en continent et de pays en archipels, tant la flore en scène a une histoire singulière de voyageurs aisés ou de tensions géopolitiques. C’est ainsi, et vous le verrez lors de la visite, que des botanistes du XIXe ont ramené, pour notre plus grand plaisir, des végétaux qui agrémentent notre quotidien sans que nous nous posions plus de questions.

Un hôtel de luxe pour les abeilles à Saint-Jean-Cap-Ferrat

Silence, ça pousse !

Évidemment, sur le parcours, vous pourrez photographier des euphorbes, cactus, agaves, cycas et autres figuiers, camphriers, pruniers du Natal… La liste est longue et intentionnellement incomplète ! Rien ne vaut le déplacement…

Bien sûr, vous rencontrerez des espèces endémiques qui participent au succès du Sud : les oliviers, les orangers, l’arbre de Judée, le palmier, le caroubier qui est l’arbre national de Monaco et qui possède quelques secrets…

Chut ! Je ne vous en dis pas plus. Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais toute l’histoire de la botanique saint jeannoise, c’est Catherine qui la raconte le mieux…

Le mot de la fin

Pour finir, sachez qu’à l’instant où vous foulez les abords de la Méditerranée, vous êtes dans l’un des cinq hotspots de la biodiversité du monde. Ça nous rappelle à quel point la nature est fragile et pourquoi, quand nous avons la chance de vivre ici, on se doit d’être encore plus attentif qu’ailleurs.

Merci à Catherine pour toute cette reconnaissance végétale et ses précieuses informations géographiques, historiques et botaniques.

Au mois d’avril, le parcours guidé a lieu le mardi et le mercredi. Ensuite, une fois par semaine. C’est gratuit et vous êtes inscrit sur un simple coup de fil : +33 (0)4 93 76 08 90.

 

À bientôt,

Coralie RAVARY

 

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