Le jardin de sculpture de la Dhuys | CHESSY

Le jardin de sculpture de la Dhuys

Sur la rive sud de la Marne, à Chessy en Seine-et-Marne, se trouve un lieu enchanteur : Le jardin de sculpture de la Dhuys. Aussi inattendu qu’extatique, la place s’est transformée à la faveur des oeuvres de Jacques Servières.

Curieusement, si l’on interroge les habitants du coin, trop peu encore connaissent cet endroit. Il est pourtant libre et facile d’accès. Sur une carte ou grâce au GPS, si vous venez de plus loin, il faudra repérer la jonction de la rue de la Marne et de l’ancien chemin de Meaux. Des places de parking sont prévues le long des maisons de l’ancien chemin, face au bois qui longe la Marne. Le coin est vallonneux et calme. Une niche écologique vous y attend et les créations pourtant surnaturelles du sculpteur se fondent parfaitement dans l’ambiance agreste.

Une série de statues fabuleuses

Les statues cyclopéennes de l’artiste éveillent notre imaginaire. Façonnées en pierres calcaires, on pourrait les croire centenaires. C’est un peu vrai.

En effet, les blocs de pierre utilisés sont historiques dans le sens où ils ont été récupérés sur place et proviennent d’un aqueduc du XIXe siècle, bombardé et détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale. Mais la sculpture des pierres a débuté il y a 30 ans.

J’aime le temps qui a patiné ces œuvres et qui laisse sur certaines, la nature gagner du terrain.

Laisser du temps au temps

Jacques Servières a entamé ce chantier monumental en 1987 avec, on l’imagine aisément en l’observant sur place, de nombreuses contraintes, tant financières que physiques, compte tenu du terrain meuble des bords de Marne et d’un espace imposé. Ces contraintes lui ont permis d’évoluer : « Elles offrent une perméabilité entre le monde intérieur et le monde extérieur ». Effectivement, il a trouvé sa liberté au milieu de ces obligations.

Jacques Servières

L’artiste explique son inspiration et son défi dans une entrevue du Collectif l’Humain visible avec Xavier Hernandez, psychologue clinicien.

J’ai aimé son humilité, ses doutes et sa longue vue sur l’art et l’éducation ; sa manière de prendre son temps et de se reconnecter à l’essentiel. Son refus tout net de céder du terrain sur sa liberté. Entre la Marne et un champ, il a trouvé les ressources nécessaires pour avancer « simplement » sur son œuvre, à la lumière des dizaines de sculptures qui ont mis 30 ans pour raconter leur histoire qui n’a pas encore donné le clap final…

Interprétation

Une histoire d’animaux d’eau et de sirènes, côté Marne et d’animaux de la Terre, côté champ. Mais après tout, on imagine un peu ce que l’on veut et c’est ça qui fait du bien. Créer son propre monde le temps d’un après-midi.

Une balade singulière et marquante

Il faisait beau au jardin de sculpture de la Dhuys, en ce premier mai. Indissociables, nous photographions tantôt une sculpture, tantôt une fleur, un insecte, un oiseau. La balade familiale idéale ou le lieu parfait pour être un peu seul. Entre imaginaire et réalité. Des heures en toute déférence. Merci Monsieur Jacques Servières.

Je vous souhaite une agréable visite. Vous pourrez pique-niquer sur place, des poubelles sont installées ici et là afin de préserver ce coin encore sauvage. De jolis insectes vous accompagneront pour votre déjeuner sur l’herbe.

Une cantharide commune

À vos agendas, la commune de Coupvray, organise les bucoliques de Coupvray. Un évènement dédié à la préservation de l’environnement. C’est le 18 mai dans le parc du château.

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À bientôt,

Coralie RAVARY

coravary@gmail.com pour tout commentaire sur cet article de 2019.