Les arbres, la vie ?

Les arbres… la vie ?

Oui, les arbres qui nous entourent sont nos amis, nos alliés, notre survie. Les mots ne sont pas trop forts. Leurs feuilles sont de véritables usines de transformation. La photosynthèse transforme le CO2 en matériaux de construction : le bois.

Tout le monde le sait, mais c’est bien de le répéter. Quand je vois dans mon quartier les aficionados de la tronçonneuse — qui seront les premiers à se plaindre lors des canicules —, je pense qu’il n’est pas superfétatoire de répéter la leçon :

Étape 1, les arbres captent le CO2 dans l’atmosphère.

Étape 2, ils gardent le carbone (C) et ils libèrent l’oxygène (O2) dans l’atmosphère.

Étape 3, grâce au carbone, les arbres fabriquent leur bois (écorce, cambium, aubier, duramen).

Conclusion, le carbone prisonnier de l’arbre n’est plus dans l’atmosphère, et tout ça gratuitement, sans rien faire si ce n’est de les laisser tranquilles…

Un arbre, meurt-il ?

L’arbre possède le secret de l’éternelle jeunesse. Il n’a pas de programmation de fin. Comme il est capable de fabriquer des cellules souches, il est potentiellement immortel tant qu’il a de quoi se nourrir. Tant que les tronçonneuses ne lui hurlent pas dessus pour de mauvaises raisons.

L’arbre ne semble pas pouvoir manquer d’eau. Il possède son propre système d’irrigation. Une véritable plomberie, faite de vaisseaux et de colonnes d’eau dans l’aubier qui partent de la racine vers les feuilles. Ce système, parfaitement mis au point, est activé par l’énergie solaire. On n’a vraiment rien inventé !!! S’il n’a plus d’eau, il est capable d’aller en chercher. C’est là, toute la relation entre l’eau et les forêts. Car, c’est prouvé scientifiquement, c’est bien la forêt qui génère la pluie. L’arbre est donc capable d’agir directement sur notre environnement… plus d’arbres ? Plus d’eau ! Et pendant que j’écris cet article, la déforestation, dans le monde, c’est la valeur de 10 terrains de football toutes les 15 secondes. L’homme est-il léthargique ou écervelé ? L’arbre est doté d’intelligence, et c’est bien la preuve que le cerveau ne fait pas tout.

Par ailleurs, on ne peut pas accuser l’arbre d’attirer trop d’eau non plus. Ses racines, profondément ancrées, stabilisent les sols, irriguent les sols, nourrissent les sols. Que voulons-nous de plus ? L’arbre vit entre deux mondes, avec nous et sous terre. On ne s’imagine pas l’intérêt de sa vie sous terre. Sa vie avec les champignons symbiotiques. Leurs filaments, qui servent de réseau de communication avec les arbres. Mieux qu’internet ! L’échange entre les filaments et les racines : ils apportent tous les minéraux indispensables à la racine de l’arbre. En contrepartie du phosphate et de l’azote offerts par les champignons, l’arbre leur offre des sucres qui leur sont indispensables. Cela s’appelle la symbiose mycorhisienne.

Planter un arbre, une solution ?

Mais ouiiiii ! Tout le monde peut s’engager à planter des arbres sans décision gouvernementale ! Alors, on ne va pas se gêner, hein ?

Une autre solution serait aussi de penser comme un arbre, mais on ne peut pas le demander à tout le monde… vivre en toute humilité en respectant la Terre.

Les arbres ne cessent d’enrichir les endroits où ils se trouvent. Faisons la même chose.

Les arbres mémorisent les types de vents grâce à leurs capacités sensorielles. Observons la nature et comprenons-la.

Les arbres sont un peuple mystérieux. Grandiose. Vital. Et pas seulement pour nous, pour de nombreux êtres vivants. Car l’arbre est un monde. Un monde qui grouille d’oiseaux, de lichens, de champignons, d’insectes, tous nécessaires à notre vie sur Terre.

Enfin, l’arbre est capable de s’adapter aux conditions climatiques qui changent. Moins à l’humain quand il décide de l’éradiquer. Les arbres sont pourtant les champions de la résilience. Mais arrêtons le massacre…

 

 

Coralie RAVARY

6 avril 2022

Source : Grand Format, le génie des arbres.

Pour en savoir plus, je vous invite à écouter Hervé Cochard, l’homme qui écoute les arbres.

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