Trois – Valérie Perrin

Trois

Trois, comme une armure contre les fêlures. Contre les baguettes des fées qui ont oublié quelques berceaux. À trois, pour inverser le sens des rivières. Oui, celui qui accepte son vide peut remplir sa vie.

Ils sont trois pour contrer tous les dommages collatéraux. Parce qu’il ne faut pas se mentir, dans la vie, nos propres épaules sont rarement assez larges pour supporter tous les carambolages.

C’est une histoire d’amitié, d’amour, de désaffection, de résilience, de retrouvailles, de joies, de peines, de grands chagrins, de bienveillance, de venin… Oui, c’est une histoire de tout ça.

Ils sont trois

Mais ils ne font qu’un, malgré les tumultes, les disputes, l’éloignement, la rupture, ils savent faire l’essentiel : le pas en arrière.

C’est aussi un livre d’espoir dans une société difficile où les humains abîmés déglinguent chaque jour un peu plus leur entourage.

C’est une histoire de karma, comme on aimerait en lire plus souvent. Où ceux qui subissent se fragilisent, mais ne rompent pas, où les bourreaux ne s’en sortent pas indemnes.

C’est une histoire de tolérance sur nos petits et grands défauts, nos légères et immenses différences. Tous ces ingrédients qui font la vie et qui enrichissent les gens qui s’aiment.

 

Et puis, c’est également un plaidoyer pour une cause qui me tient particulièrement à cœur : la maltraitance animale. Du réconfort partagé à sauver ces vies qui n’ont que peu d’importance pour certains, trop nombreux.

Trois, troisième roman de Valérie Perrin, est un véritable bilan de notre société, des relations humaines, de notre vision étriquée de la vie animale, l’ample sujet des relations intrafamiliales, du harcèlement scolaire qui brise des vies à la préférence parentale qui restera une grande énigme et qui ébranle toujours l’enfance et effrite pernicieusement le chemin qui mène à l’âge adulte.

Une lecture émouvante. Du Valérie Perrin, quoi !

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