Le merle noir de mon jardin

Le merle noir de mon jardin

Il est revenu, mon merle noir. Depuis mon article de l’hiver dernier dans lequel j’étais très inquiète d’avoir passé plusieurs saisons sans le voir… il est revenu, mon merle noir.

Je n’ai jamais été aussi heureuse de revoir un oiseau. Ça vous paraît peut-être curieux mais l’entendre reprendre sa place dans l’orchestre matinal du chœur de l’aube, m’a émue aux larmes.

L’histoire du merle noir

D’abord campagnard, le merle noir est devenu urbain. Il aime les haies boisées dressées entre les champs. Mais elles se font de plus en plus rares et le merle noir, avec le temps, s’est rapproché des villages et des villes. Finalement, il s’installe où la nature est préservée, par exemple dans les parcs urbains.

Il est à peu près sur tout le territoire français et est une espèce peu exigeante, pourvu qu’on lui laisse des abris.

Défendre son territoire

Comme pour la plupart des oiseaux, le merle possède son territoire. Il est naturellement attiré par les jardins où la nourriture est abondante. L’été, en fruits tombés au sol et en hiver, en vers de terre.

Plus les jours sont longs, plus la défense de son “quartier” est intense. Le chant du merle est plus court en hiver, comme s’il ne voulait pas s’épuiser en querelles alors que tous les turdidés sont logés à la même enseigne du manque de nourriture.

Quand il chante au sommet d’un arbre, en réalité, il ne souhaite pas avoir de réponse de ses congénères. Sinon, cela signifie que le territoire est occupé par un autre mâle. Et celui-ci ne cédera sûrement pas sa place ! Il peut quand même tenter de lui piquer ! Et là, les postures des deux merles rivaux sont un véritable jeu théâtral, qui peut finir à coups de bec et par la mort de celui qui n’a pas voulu céder.

Toutefois, les limites des territoires plus ou moins établies, les merles sont plutôt pacifiques, surtout si la nourriture est abondante et le froid de l’hiver moins perçant. Tout le monde y gagne à rester cool !

Cependant, la femelle est considérée comme un intrus tant que la période n’est pas à la reproduction ! Pas gêné le merle ! Il ne faudra pas s’étonner que la femelle devienne dominante, une fois le couple formé ! D’autant que le merle ne perd pas trop de temps en parade nuptiale !

Nid et compagnie

Il est possible que le merle de mon jardin choisisse mon immense épicéa pour installer son nid. Enfin, autant vous dire que ce sera la femelle qui construira son gîte ! Là encore, dans ce domaine, le merle mâle ne semble pas très doué. Des brindilles, de la boue pour maintenir le tout, et… du plastique issu de nos déchets. Une dizaine de jours suffit à fabriquer le nid qui va recevoir les œufs courant mars, pour la première ponte. La ponte peut avoir lieu avant et c’est une tendance qui se vérifie avec le réchauffement climatique. Les œufs peuvent être de différentes couleur, légèrement bleutés ou verts avec des macules roussâtres ou unis. D’autres peuvent être ivoire !

Naissance

À la naissance, les poussins pèsent 6 grammes et une semaine plus tard, ils auront multiplié leur poids par 6 ou 7 ! Ils quitteront le nid à taille idéale, environ 14 jours plus tard. Et ils seront encore nourris par leurs parents une quinzaine de jours…

Vous souhaitez approfondir ce sujet ?

Je vous conseille le livre de Georges Olioso, naturaliste passionné.

Titre : Grives et merles

Éditions : Delachaux et Niestlé

ISBN : 978-2-603-01652-7

www.lamartinieregroupe.com

Résumé

Un point complet sur les 6 espèces européennes de grives et de merles, dont plusieurs sont méconnues du grand public. Les données scientifiques les plus récentes dans un texte clair et accessible à tous. Une iconographie richement documentée.

  • Répartition,
  • Description
  • Habitat
  • Mœurs
  • Observation

 

Protégeons nos oiseaux. Restons bienveillants.

Cliquez ici si vous souhaitez savoir pourquoi le merle noir avait disparu de nos régions depuis 2018.

 

Coralie RAVARY

Instagram : @carnet_de_coralie